Comme nombre d’autres intellectuels de son temps, Marie-Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743–1794xx) pense qu’après la Réforme l’équilibre européen a changé pour le mieux. Il compte parmi les défenseurs de la perfectibilité et estime ainsi que le progrès devrait amener, ainsi que cela est arrivé lors d’autres convulsions historiques, des changements positifs à terme.
Les nations de l’Europe, occupées des intérêts communs qui les réunissaient, des intérêts opposés qu’elles croyaient avoir, sentirent le besoin de reconnaître certaines règles entre elles, qui, même indépendamment des traités, présidassent à leurs relations pacifiques ; tandis que d’autres règles, respectées même au milieu de la guerre, en adouciraient les fureurs, en diminueraient les ravages, et préviendraient du moins les maux inutiles.
Marie-Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794).
Pour lire le texte original en ligne (édition de 1822) : https://books.google.de/books?id=hRIPAAAAQAAJ &printsec=frontcover